dimanche 19 avril 2009

Faut-il préférer la vérité à l'amitié?

Tout d'abord : "Qui n'a pas recherché la vérité n'a, bien sûr, jamais commis d'erreur" (Mikhaïl Saltykov-Chtchédrine)

Et comme : "Le premier devoir de l'amitié n'est point de donner de stériles regrets à l'ami disparu, mais de garder la mémoire de ses volontés et d'exécuter ses recommandations" Tacite

Donc : " La vraie amitié n'a pas besoin de mots pour venir en aide de l'autre" Alice Parizeau

Enfin : " Amitié qui finit n'avait point commencé" Publius Syrus


Ce qui nous amène à faire ce lien entre amitié et vérité? Existe t'il ce lien? Et s'il existe, comment le perçevoir? Mais avant de se poser toutes ses questions, je me demanderais tout d'abord : qu'est ce cette "Amitié" dont tout le monde parle et dont tout le monde y croit. Il s'agit d'un sentiment aussi mystérieux que l'amour, même si l'amour et l'amitié s'excluent l'un l'autre !

En général, qui dit ami, dit vérité. La vérité est souvent très dure à entendre, mais que ce soit en amour ou en amitié, la vérité doit toujours être de mise. Le mensonge n'a rien de bon car la vérité finit toujours par se savoir. Une personne qui découvre qu'on lui a menti, même s'il s'agit d'un ami, pardonne plus difficilement. Alors que si l'on dit la vérité, malgré la colère, on finit par réfléchir et pardonner. Comme on dit, "faute avouée, à moitié pardonnée".


Loin de tout ces considérations, je dirais que : La vérité est le soleil de l'intelligence, l'amitié n'en est qu'un petit reflet parmi d'autres qui peut exister comme il ne le peut pas.




samedi 18 avril 2009

Vérité de Coeur et Vérité de Raison



Nous connaissons la vérité non seulement par la raison, mais encore par le coeur ; c'est de cette dernière sorte que nous connaissons les premiers principes, et c'est en vain que le raisonnement, qui n'y a point de part, essaye de les combattre. Les pyrrhonien? qui n'ont que cela pour objet, y travaillent inutilement. Nous savons que nous ne rêvons point ; quelque impuissance où nous soyons de le prouver par raison, cette impuissance ne conclut autre chose que la faiblesse de notre raison, mais non pas l'incertitude de toutes nos connaissances, comme ils le prétendent. Car la connaissance des premiers principes, comme qu'il y a espace, temps, mouvement, nombres, est aussi ferme qu'aucune de celles que nos raisonnements nous donnent. Et c'est sur ces connaissances du coeur et de l'instinct qu'il faut que la raison s'appuie, et qu'elle y fonde tout son discours. Le coeur sent qu'il y a trois dimensions dans l'espace, et que les nombres sont infinis ; et la raison démontre ensuite qu'il y a point deux nombres carrés dont l'un soit double de l'autre. Les principes se sentent, les propositions se concluent ; et le tout avec certitude, quoique par différentes voies. Et il est aussi inutile et aussi ridicule que la raison demande au coeur des preuves de ses premiers principes, pour vouloir y consentir, qu'il serait ridicule que le coeur demandât à la raison un sentiment de toutes les propositions qu'elle démontre, pour vouloir les recevoir. [...] Blaise PASCAL